Le Machon !
« Lorsque le premier café a chassé le dernier sommeil et que l'avant-premier vin blanc a aiguisé le nouvel appétit, le corps et l'âme pleinement disponibles sont en idéal état de "mange". C'est l'instant du plat cuisiné, du vin fruité, de l'amitié que nulle fatigue n'affaiblit. L'heure où l'on boit doucement pour faire naître la soif sans gâcher la faim. L'heure où le soleil se lève sur les lumineux visages des Francs-Mâchons et leur dégouline dans le cœur via le gosier. Alors, à ce moment béni, capiteux, capital, les Francs-Mâchons savent que si Dieu n'existe pas, il fait en tout cas rudement bien semblant... »
- Frédéric Dard
Dans la tradition gastronomique lyonnaise, il est servi aux heures
matinales par des restaurants traditionnels. Il est généralement composé de
cochonnaille ou de tripes, et arrosé de pots de beaujolais ou de mâconnais. Le
mot mâchon est dérivé du verbe mâcher.
Le mâchon est un élément du patrimoine gastronomique lyonnais. Une
confrérie, les Francs-Mâchons, contribue à son essor et à sa notoriété.
La tradition du mâchon vient directement des canuts, tisserands de soie
de la Croix-Rousse, qui partageaient des repas traditionnels lyonnais dès
l'aube, après des heures de travail. Le mâchon se veut simple et convivial.
On y retrouve traditionnellement des cochonnailles, de la tripaille et
les plats traditionnels des bouchons Lyonnais, en particulier ...
- Le tablier de Sapeur
- La cervelle de Canuts
- Le Pâté croute
- Le Jambon persillé
- Les diverses saucisses, boudins et saucissons
- Les quenelles